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Salubrité des artères : Un travail à risque pour les techniciennes de surface

Les femmes techniciennes de surface dans les grandes artères de la capitale rencontrent d’énormes difficultés quant au comportement des usagers. Elles sont souvent exposées aux accidents. Pour éviter les risques qu’elles courent, quelle stratégie adoptée pour leur permettre de travailler en toute sécurité ?

Elles sont vêtues de gilets rose sur le boulevard du Maréchal Idriss Deby Itno. Armées de pelles, râteaux, balais et brouettes, les techniciennes de surface s’attèlent tôt le matin à rendre le goudron propre. Fatimé Abdoulaye, l’une d’elles, travaille avec engouement preuve qu’elle aime son activité. Cependant, elle n’est pas à l’abri des risques et du comportement de certains usagers de la route. « Nous sommes sous-estimées. Nous ne sommes pas préservées contre les accidents. Il y a des gens qui nous bousculent lors de notre activité», déplore-t-elle. Ses propos peuvent se vérifier car, dans certains tronçons, il y a pas de garde-fous ni de triangle de signalisation. Travailler de nuit pouvait être un palliatif mais malheureusement les risques sont également élevés quant à leur vie. Elle cite les cas de vol et d’agression.

Comme Fatimé Abdoulaye, une autre technicienne de surface déplore la mentalité de certains tchadiens, qui parfois en présence des garde-fous ramassent tout sur leur chemin. Elle a martelé que pour éviter les bousculades, les embouteillages et l’incivisme, elles-mêmes orientent la circulation. Elles demandent aux conducteurs d’être vigilant et de respecter au moins les femmes balayeuses.

Charles, un conducteur de motocycle rencontré au bord de la route affirme que  tout dépend de l’organisation. Selon Charles,  « Normalement, il faut qu’elles envisagent de changer leur stratégie de nettoyage.  Au lieu du matin à midi, il faut qu’elles viennent aux environs de 4 heures. Car, le nettoyage durant le jour comporte trop de risques d’accident. Ce qui leur permettra d’éviter les embouteillages afin de se mettre à l’abri».

Mahamat Faki Hissein Moumine (Stagiaire)

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