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Transport commun : Mettre chauffeurs et apprentis au pas

A N’Djamena, se  déplacer en minibus d’un point à un autre n’est pas un long fleuve tranquille. Régulièrement, des disputes opposent clients, chauffeurs et apprentis. Quelquefois, des bagarres s’ensuivent. En cause, le maintien des tarifs fixés pendant le coronavirus dans le cadre de la distanciation physique, et le non-respect du nombre de personnes par siège.

Avant la pandémie du coronavirus, les clients déboursaient entre 100F et 150F pour leur transport sur tous les axes. Avec la survenance de la COvid-19, le gouvernement tchadien a instauré plusieurs mesures notamment celle exigeant que chaque siège ne soit occupée que par trois personnes au plus, et le tarif était rehaussé à 250F par client sur l’axe Gassi-Grand marché.  Malheureusement, l’on constate qu’après la levée de cette mesure, le coût de transport est resté le même sur certaines voies.  Très remontés par cette situation, certains usagers dénoncent le laxisme des autorités en charge. De son coté,  Abdoulaye, c’est un phénomène qu’on ne comprend pas jusqu’à présent. Il y a quatre personnes par siège malgré que le prix de l’essence  n’a pas changé, le tarif n’a pas diminué, alors on ne sait pas s’il y a un laisser-aller de la part du gouvernement, ou bien c’est les chauffeurs de bus qui imposent  ce tarif  aux usagers. Pour alléger notre  souffrance, que le gouvernement prenne ses responsabilités », se plaint-il. Quant à Denise Moussa, c’est une forme d’escroquerie.  Elle estime que les chauffeurs de bus profitent de l’occasion pour s’enrichir sur le dos des pauvres citoyens.

« Quand il fait chaud nous avons du mal à respirer. Ce  comportement met mal à l’aise. Le gouvernement doit  réagir face à cette pratique  pour alléger la souffrance de la population », Achetou Djidda.

Le syndicat des transporteurs à pied d’œuvre

Le 2eme vice-président de la Fédération  nationale des syndicats des transporteurs urbains et inter urbains du Tchad (FNSTUIT), Abdoulaye Kadadi Haroun souligne que les tarifs sont fixés en  fonction des trajets et lignes : « De Dembé-Marché à mil en taxi, nous prenons six personnes et ces derniers paient 200F auparavant. Notre syndicat a revu ce tarif en baisse au lieu de 200F c’est 150F par personne voir 100F pour aider nos clients. En ce qui concerne les trajets Chagoua-Grand marché, Dembé-Rond-point Hamama, Grand marché-Gassi et autres, le tarif  varie. Nos chauffeurs prennent de l’argent selon la destination du passager. Certaines stations qui respectent la décision du syndicat prennent 250F ou 200F, et exigent trois personnes  par siège ». Pour le vice-président, le syndicat organise des rencontres pour remonter les bretelles des chauffeurs indélicats cependant les brebis galeuses persistent. « Toutefois la sensibilisation et rencontres continuent à notre niveau pour un changement de comportement. Nous déplorons aussi le comportement de certains usagers qui n’ont aucun respect envers  nos chauffeurs car sans eux nous ne sommes rien et sans les chauffeurs, il serait aussi difficile pour eux de se déplacer. C’est pourquoi, tous doivent se comprendre et se respecter les uns les autres pour éviter les disputes et bagarres », a-t-il mentionné.

Newingar  Minguéngué  et Ronel Elvire (stagiaire)

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