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Insalubrité à N’Djamena : une source des maladies courantes

Dans les communes du 9 ème et 1O ème, les ordures sont déposées çà et là sans tenir compte des voies routières et des canaux de drainage des eaux. Qu’est-ce qui explique cette pratique et quelles en sont les repercussions sur la santé humaine? Analyse de la situation avec Dr Abel Hassia médecin à la « clinique la Grâce».

Les ordures sont déposées anarchiquement devant les concessions. Les déchets humains et plastiques, les détritus et les débris de tout genre et les eaux présentent un décor désolant et triste pour ces quartiers. Il suffit de faire un tour à Walia, Digangali pour se rendre à l’évidence. Certains ménages sont incapables de se procurer de bacs à ordures, de construire des latrines ou d’aménager leurs devantures. Ainsi les moustiques règnent en maitres absolus en toute saison.

Selon Néloumta Mina, habitante du quartier Walia, l’insalubrité donne lieu à des altercations  entre les voisins. Lorsque dans le voisinage immédiat, un tel draine les eaux usées vers la maison de l’autre, sur une ruelle ou un tel autre dépose des ordures derrière la maison de son voisin. « On enregistre souvent les injures, des querelles voire des bagarres entre les habitants d’un même carré ou quartier », confie-t-elle. Pour un autre habitant, les autorités communales ne se soucient pas du sort de la population du 9ème arrondissement. Ce dernier poursuit que certains individus brulent en pleine ville des ordures qui dégagent des odeurs nauséabondes. Selon Dr Abel Hassia de la clinique « La Grâce », cette pratique engendre plusieurs maladies dont le choléra, les cancers,  les infections respiratoires, le paludisme, les infections urinaires, les maladies de la peau, la fièvre typhoïde, la conjonctivite, le rhume, les intoxications, et tétanos. Pour éviter ces pathologies, le médecin conseille aux habitants d’utiliser les désinfectants et de brûler les ordures. Le lavage des mains avant et après chaque repas avec du savon et de l’eau propre ne doit pas être négligé. Les bacs à ordures doivent être placés dans tous les carrés. Les eaux usées sont à drainer vers les marigots. Les endroits où les moustiques sont fréquents méritent d’être traités régulièrement. « Il faut un environnement sain, car la propriété chasse la maladie. Il faut donc une prise de conscience individuelle et collective pour éradiquer ce fléau » conclut Dr Abel Hassia.

Lors de la Journée mondiale de l’Environnement (JME), le ministre de l’Environnement dans sa déclaration a invité les habitants et tous les agents de l’administration publique  du secteur privé à procéder au nettoyage et au ramassage des ordures. L’accent a été mis également sur les déchets  plastiques ainsi que le curage des caniveaux.

Manda Lhamdagoulou (stagiaire)

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