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Le tabac : un produit nuisible pour la santé humaine

Le Tchad a promulgué la loi du 10 juin 2010 interdisant de fumer dans les lieux publics. Nonobstant, la mise en application de cette loi par les organes en charge reste problématique. Dans les restaurants, les débits de boisson, les marchés, les terrains de football, les alentours des écoles, bref les lieux publics servent de cadre pour ces fumeurs, sans distinction d’âge et de sexe.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabac est l’une des premières causes de mortalité aux multiples conséquences fâcheuses. Il contient des substances chimiques toxiques et provoque plusieurs types de cancers. Cette aggravation est due à l’incivisme et l’ignorance des jeunes. Pourtant, la loi du 10 juin 2010 a été instituée pour lutter contre la nuisance du tabac au Tchad.

Les fumeurs obstinés, intoxiquent les passifs avec des raisons diverses. « La cigarette me permet de dégager des soucis. Mais fumer dans les lieux publics n’est pas bon. Quand je veux fumer je m’éloigne avant d’allumer ma cigarette », soutient un jeune fumeur rencontré derrière l’ONASA dans le 7ème arrondissement.
Djasbé Hervé, un étudiant ne cache pas sa cause. « Je fume en public par ce que, les gens ont des mauvaises intentions, quand tu es dans un milieu public et tu laisses ce que tu manges avant de sortir ce n’est pas bien. »

Réprimer pour faire respecter la loi

De l’avis du secrétaire général de l’Association de Défense des Droits des consommateurs, Daouda Elhadji Adam, s’il y a la loi, il faut l’appliquer. « Nous avons plaidé pour l’opérationnalisation de la police sanitaire. Aujourd’hui, que celle-ci est opérationnelle théoriquement mais, malheureusement elle ne fait pas le travail du terrain. A coté d’elle, nous voyons la police, la garde nomade, la gendarmerie et la police municipale que nous avons sensibilisé qui doivent contribuer à l’application de cette loi sur toutes ses dispositions, mais hélas. Il faut que les organes en charge du suivi de la répression fassent leur travail », regrette-t-il.

Pour Hissein Palet Baïmokréo, coordonnateur de la police sanitaire, cette loi qui a duré une décennie n’est pas respectée malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires pour son application. La police sanitaire par rapport à l’âge de ladite loi est jeune, pas encore connue du public. « Nous sommes en train de développer des stratégies pour que la population connaisse la police sanitaire et les missions qui lui sont assignées avant d’utiliser les moyens légaux pour contraindre ceux qui piétinent nos textes. Le plan de guerre contre ce mal se développe de concert avec les forces de défense et de sécurité qui d’ailleurs restent un bras droit de l’Etat dans cette lutte. Je ne pense pas qu’il serait facile d’utiliser une personne chez qui la cigarette a créé une dépendance pour sensibiliser ou réprimer. Nous multiplierons des stratégies pour décourager davantage jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause, car ce sont des fumeurs passifs qui sont les grandes victimes innocentes. »
Augmenter les taxes sur le tabac, interdire la publicité du tabac et sa consommation dans les lieux publics, renforcer la sensibilisation du public aux questions liées à la lutte antitabac et aux méfaits du tabac et faire le suivi. Ces mesures phares permettent de lutter efficacement contre la consommation du tabac. Car on ne peut continuer à sensibiliser le public sans toutefois réprimer.

Togdé Rodrigue, stagiaire

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