ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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Kamal Borgoto, de son nom d’artiste « Kadeux » est un jeune talentueux qui fait ses premières armes dans la galaxie artistique du pays. Il s’est distingué par des titres dont la simplicité ainsi que la profondeur forcent l’admiration et éveillent les consciences.
Des fans, il en a. Kadeux compte des dizaines de milliers de followers sur Tic-toc et Youtube. Surtout avec son titre « Ayé han », en arabe local à travers lequel il raconte le vécu d’un mythomane, le jeune bachelier a conquis les cœurs de nombreux jeunes. Cet artiste est un réservoir de bonnes surprises. Rien qu’en écoutant son premier morceau, les félicitations pleuvent pour l’encourager à tenir ferme et suivre sa passion. Ce garçon est pour beaucoup un nouveau venu qui fait du bon bruit.
Avare en mots, il préfère s’exprimer à travers les sons, la mélodie et les rythmes. Polyvalent, le jeune Kamal l’est. Il pose aisément sa voix sur les rythmes à savoir le rap, la soul et autres. Kamal fusionne avec brio les cultures, qu’elles soient du nord ou du sud du pays. Ses nombreuses chansons écrites en Arabe et Sara font danser bien des mélomanes de la nouvelle génération.
Tout inspire le chateur ; la routine, la vie et le monde autour de lui. Pour l’heure, il ne regrette rien. « Je suis bien comme je suis » confie-t-il. Toujours serein, il garde espoir quant à son avenir, même si l’accès au financement révèle d’un parcours du combattant.
Le jeune homme s’est abreuvé aux bonnes sources des ainés tels que : Sultan, Cidson, Mélodie, Afrotonix sans oublier l’emblématique groupe français Sexion d’assaut. C’est d’eux qu’il a puisé une bonne partie de la sève nourricière ayant fait de lui ce qu’il est devenu aujourd’hui. Avec humilité, Kamal reconnait que la musique tchadienne est riche, lui aussi, jouera sa partition pour qu’elle soit exportée. Pour vivre de son art, il souligne que faire des scènes ne suffit pas, il faut aussi créer des business autour de la musique. Pour émerger, Kamal laisse entendre qu’il faut prendre des risques, oser et agir même si l’on n’est pas sûr. Avec l’accompagnement de son producteur et manager Hassan Fall, il compte marquer son temps tout en trouvant l’équilibre entre la musique et le travail. Cette gloriole ne lui monte à la tête. Les pieds sur terre, il entend poursuivre ses études supérieures à la prochaine année académique.
Florent Baïpou
