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Portrait : Mbaïdiguim Moïse, de la rue à un métier

Mbaïdiguim Moïse, est un jeune orphelin de mère qui s’est retrouvé dans la rue faute d’un tuteur responsable. Ce garçon récupéré par le Centre « Dakouna Espoir », a su faire valoir son génie dans la mécanique.   

Orphelin de mère dès son bas âge, Mbaïdiguim Moïse explique pourquoi il a embrassé le chemin de la rue. « J’étais avec ma tante, il y a eu un malentendu entre elle et moi. C’est pourquoi je suis sorti et j’ai regagné la rue à l’âge de 10 ans. J’ai passé 12 mois dans la rue. L’équipe Tchado-Star m’a croisé  et m’a dit si je me promène dans la rue cela ne va pas m’arranger. C’est comme ça que j’ai intégré l’équipe », renseigne le jeune homme.

Cependant, le coordonnateur du Centre Dakouna Espoir, Aleva Ndavogo Jude, soucieux de l’avenir de ces jeunes désespérés a eu une idée ingénieuse.  « Un jour, le Coordonnateur nous a interpellés, nous tous qui étions dans l’équipe sur ce qu’on devait faire dans la vie. Moi, j’ai choisi la mécanique », dit-il.

Après le choix opéré, Mbaïdiguim Moïse a suivi une formation en mécanique pendant un an et six mois dans un garage à N’Djaména. Ainsi, il se dit fier de son métier. « Grâce au centre, je suis aujourd’hui indépendant. Je me prends en charge, je  paie mon loyer», se réjouit-il.

Fils d’Alladjiguem Jeannette et de Ngarmaye Etienne,  malgré les moments sombres de sa vie ceci n’a pas empêché le garçon de réaliser son rêve celui devenir mécanicien-chauffeur. Bien qu’il n’ait pas un atelier propre  mais il travaille en collaboration avec beaucoup de garages. « Là où le besoin se fait sentir, on m’appelle pour que je vienne porter main forte que ce soit  aux garages et/ou  dans les domiciles privés. C’est comme ça que je travaille », informe l’ex-pensionnaire du Centre Dakouna.

Le souhait de Mbaïdiguim Moïse est d’avoir son propre garage. « Pour l’instant, je rêve de devenir un grand mécanicien avec mon propre atelier. Je compte aussi continuer mes études au Nigeria », souhaite-t-il.

Le jeune homme est aussi passionné de la musique et de la danse. Son repas préféré est  la boule de sorgho accompagnée de la sauce de gombo frais. Pour Mbaidiguim, Dieu a créé chaque personne avec son destin. Il appelle ses frères de la rue à rejoindre un centre d’accueil  pour bénéficier de meilleures offres d’épanouissement.

Ouangso Alain (stagiaire)

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