La dernière élection présidentielle qui s’est tenue au Libéria a donné lieu à beaucoup de commentaires. Le verdict étant connu, le perdant a reconnu sa défaite. L’Afrique et le monde ont dû apprécier le comportement des protagonistes et de leurs partisans dans le sens positif.
« Un exemple frappant en Afrique de l’Ouest », « un fair-play mémorable », « une leçon à la face du monde », tels sont, entre autres, les commentaires qui ont suivi les résultats issus des urnes. Bien avant la proclamation des résultats provisoires des suffrages exprimés par le peuple libérien en toute souveraineté, le président sortant, Georges Opong Weah, a reconnu sa défaite et a appelé son adversaire Joseph Boakai pour le féliciter. Georges Opong Weah, tout en invitant ses partisans et ses supporters à en faire autant. Que faut-il retenir de cette posture si rare sur le continent ?
Depuis l’avènement de la démocratie en Afrique, il y a eu certes des avancées notamment dans les pays anglophones, mais dans les pays francophones, les reculs sont innombrables, marqués par les coups d’Etat qui rappellent les années postindépendances. Si Georges Weah a adopté une telle attitude, c’est pour le bien de son pays et de son peuple. Et au Libéria, il y a des institutions fortes. Les exemples sont légion dans les ex-colonies anglophones où des présidentielles ont été invalidées notamment en Zambie et au Malawi, par les instances suprêmes judiciaires avant d’être reprises en toute transparence.
L’Afrique étant une avec ses traditions de l’arbre à palabre, la parole du peuple doit être respectée et appliquée. L’unique « Ballon d’or » africain à ce jour a fait preuve de fair-play politique comme il l’a toujours fait quand il était au summum de sa carrière sportive. Le chemin que Georges Opong Weah a tracé un chemin qui mérite d’être suivi car il vient de faire son entrée avec brio dans le « Panthéon » des patriotes du continent noir.
La Rédaction